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Caméra oeil

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La seconde édition du Paris International Fantastic Film Festival se tient jusqu’à dimanche.

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Dans un paysage du cinéma français rarement très accueillant pour le fantastique, le Paris International Fantastic Film Festival (Pifff) qui a débuté le 16 novembre et se poursuit jusqu’à dimanche a des allures de précieuse bulle d’oxygène. Avec le vénérable Fantastic’art de Gérardmer (Vosges), c’est l’une des rares manifestations sur le cinéma de genre. Créé l’an dernier, le Pifff avait réuni dans une petite salle du quartier Opéra, à Paris, la bagatelle de 4 600 spectateurs en trois jours, en programmant des films dont, sans lui, la grande majorité n’aurait jamais été seulement visible en France.

Pour sa seconde édition, le festival a programmé une bonne quinzaine de films récents, dont certains ont fait pas mal parler d’eux sur le Net avant leur débarquement éphémère à Paris. C’est le cas de Citadel, de Ciaran Foy, une flippante affaire d’agoraphobie en Irlande, de The Flying Swords of Dragon Gate, le nouveau Tsui Hark, ou de Modus Anomali, de l’Indonésien Joko Anwar, un survival tourné en huit jours dans la jungle.

Givré. Dans un registre plus patrimonial, le festival s’attache également à faire resurgir en salles des films qu’on ne voit plus qu’en vidéo, dans des versions plus ou moins acceptables et plus ou moins complètes. A ce titre, le Pifff a retrouvé à la cinémathèque de Toulouse une copie 35 mm de Bad Taste, le très dégoûtant et poilant premier film de Peter Jackson, tourné à l’époque où le Néo-Zélandais ne croyait pas encore qu’il habitait au pays des hobbits. Le clou (et, en l’occurence, ce n’est pas un vain mot) du programme est la nuit Clive Barker avec, comme on pouvait s’y attendre, les deux Hellraisers, Candyman, mais surtout une version complète deCabal, autrement dit Nightbreed, film de 1990 complètement givré dans lequel un psychiatre (rien moins que David Cronenberg) provoque le déchaînement d’un régiment de démons, et dont la version salles avait été atrocement mutilée. Cerise sur le gâteau, le festival a invité Russell Charrington, responsable de la restauration complexe du film qui expliquera le chemin de croix qu’a représenté ce travail.

Le Pifff présente d’autant plus d’intérêt que la plupart des films qui y sont projetés ne sortiront pas en France, ni en salles ni même en DVD. «Ce serait une formidable récompense pour le festival que des films soient achetés par des distributeurs français, résume Fausto Fasulo, rédacteur en chef de Mad Movies et créateur du Pifff avec Gérard Cohen, également de Mad Movies, et Cyril Despontin, directeur du festival Hallucinations collectives à Lyon.Certains films ont trouvé preneurs, comme Modus Anomali, qui sortira en DVD chez Free Dolphin et qui fera l’objet d’une sortie en salles. Dragon Gate sortira uniquement en DVD chez Seven 7, de même que Universal Soldier : Day of Reckoning, de John Hyams, chez Wild Side. Par ailleurs, il y avait plusieurs professionnels à la projection de Citadel, c’est sans doute bon signe.»

Public. Cette seconde édition du Pifff qui, comme l’an dernier, n’a pas bénéficié de la moindre subvention, doit une fois encore compter sur un succès public puisque les recettes constituent l’essentiel de ses ressources. «Cette édition est bien partie en termes de fréquentation, d’autant que nous avons eu une salle plus grande cette année».

Pour la clôture, dimanche, le festival projettera en avant-premièreSilent Hill : Revelation, suite en 3D signée Michael J. Bassett du film de Christophe Gans. Il reste quelques places.

(1) Gaumont Opéra Capucines. www.pifff.fr

 

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